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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 16:26

The Great China Tour : Chap 18: Destination Mandchourie !

 

Le temps vient de nous séparer Soshi et moi. Il part en Mongolie et moi en Mandchourie. Le thermomètre de mon téléphone indique -24°C à Harbin en Mandchourie et…. -34°C à Oulan-Bator en Mongolie. Avant ça, ultime séance shopping pour nous préparer au grand froid qui nous attend. Je ne sais pas comment il va survivre en débarquant de Singapour jusqu’à la Sibérie. Ce type est fou. Ou alors, génial. Je crois que je l’envie. Son voyage le mènera de Pékin jusqu’à la Mongolie, de Mongolie jusqu’à Moscou en prenant le mythique transsibérien, et de Moscou jusqu’à ma vieille Europe. Il passera en Hongrie, puis en Bulgarie, où un ami à lui l’attend. Je rêve de faire un voyage aussi fou, un jour ! Même si je n’ai pas à me plaindre !

 

On passe au H&M de Pékin. J’achète des gants et un bonnet. Il prend ce qu’il y’a de plus chaud. Je fais naïvement confiance à un vendeur de fringue suédois pour me protéger contre le froid. Soshi me fait passer par Uniqlo, pour me faire prendre des genres de collants thermiques unisexes. Je me demande s’il n’a pas des actions dans le magasin ou s’il fait une crise de nationalisme en me faisant acheter japonais. Bah ! A -24°C, je ne cracherais surement pas sur une couche de vêtements supplémentaire.

 

Beijing 0420

Bye Bye Beijing!

 

Je prends le train à la gare du nord. Toujours le même modèle de train. Toujours le même rituel. Cette fois, je me suis renseigné, puisqu’ils parlaient anglais à la gare. J’arrive tôt dans la matiné, genre 9h30. Au moins, ce n’est pas 6h comme d’hab.

 

La Mandchourie, et sa capitale, Harbin, c’est pas vraiment un endroit que le club med recommande. En fait, l’endroit est plus célèbre pour sa puissante industrie lourde, genre fabrication de machines industrielle, et la pollution massive au benzène de la rivière Songhua en 2005. Ce n’est pas tout ! On dit de Harbin que c’est la capitale du froid ou encore la ville de glace ! J’en avais aussi entendu parlé comme  étant le siège de l’Unité 731 de l’Armée Impériale Japonaise durant la seconde guerre mondiale, unité de recherche sur la guerre bactériologique, qui menait plus ou moins les meme recherche de le Docteur Mengele sur les prisonniers de guerre et les civils chinois. Charmant, non ? Envie de partir ? Moi oui !

 

 

 

Beijing-0595.JPG

La Gare du Nord de Beijing. 

 

Pourquoi ? Parce que Harbin est également surnommé le Paris d’Orient, ou même le Moscou d’Orient, parce que Harbin est en fait une ville historiquement russe, le suédois de Xi’an m’en a parlé, ça à l’air plutôt sympa, et surtout parce que c’est en janvier que débute le Festival de Sculpture sur Glace, renommé internationalement. C’est maigre comme raison ? Bon alors, c’est aussi parce que l’idée de sortir un peu des sentiers battus en Chine me branchait. De plus, la Mandchourie est historiquement un carrefour de culture entre le monde chinois, coréen et bien sur russe. D’où toute sorte d’interactions improbables. C’est plus sympa, envisagé comme ça, non ? Il ne m’en fallait pas plus pour me décider à suivre les traces de Corto Maltese en Mandchourie ! A ma connaissance, c’est la seule personne, réelle ou fictive, à s’être aventuré là bas ! (A part le suédois de Xi’an.)

 

Le train. Une fois de plus. Couchette dure, encore. Mes compagnons de voyage ne parlent pas un mot d’anglais, pour changer. Cette fois, c’est une espèce de grosse pouffiasse avec un coté poissonnière assez poussé. Ses deux gosses ne font que de pleurer, et ils se regardent un film en chinois avec le volume à fond. Je sens que ce voyage va être cool…

 

Je regarde la métropole pékinoise défiler par la fenetre. Je quitte l’ancien et le futur centre du monde. Sacré expérience. On quitte le centre riche pour passez dans des banlieues sombres et glauques, surtout dans la nuit qui commence à tomber. Les feux  d’artifices et les pétards, plutôt rare en journée, se déchainent à nouveaux. Rien à voir en terme d’intensité avec l’autre jour, mais quand même. On roule à travers la campagne, et chaque village ou petite ville traversée s’illumine de milles feux. Il y’a un coté féérique à tout ça.

 

Je me mets mes écouteurs sur les oreilles et je me plonge dans la lecture de “Guerre et Paix“ de Tolstoï sur mon smartphone. Idéal pour l'immersion.

 

Réveil. Il est encore tôt. Mes chers compagnons de compartiment dorment encore. Je me demande à quoi ressemble la Mandchourie. Le voyage est extrêmement long. Je suis parti en tout fin d’après-midi la veille. Je quitte ma couchette et m’installe près de la fenêtre. La province du Heilongjiang est plate, désolé, composé de prés arides et de quelques arbres. Pas de neige, contre tout attente. Mais les fleuves sont gelés. On traverse de petits villages de maisons sans étages construites en briques rouges. Certains possèdent des routes goudronnées, d’autres non. Les gens ont l’air habillés chaudement. On arrive dans une zone plus urbanisée. Harbin. Capitale de la Sibérie Chinoise. De grandes barres d’immeubles, allant du vétuste à l’ultramoderne, des mines de charbon, des usines pétrochimiques. J’ai l’impression de m’être trompé d’endroit. On arrive à la gare. Une fois à l’extérieur, un froid intense, mordant et incroyablement pénétrant me saisit. Je n’ai jamais eu ça ! La gare n’est visiblement pas dans le centre historique. Mais je cherche surtout un endroit ou me protéger du froid et ou prendre un café brulant ! KFC, comme d’hab. C’est malheureux à dire, mais cet empoisonneur de colonel m’a rendu bien des services.  -24°C, le choc. Il ne faisait que -8°C à Pékin. Enfin “que“, façon de parler.

 

Harbin, ou Haer’bin pour les chinois est situé à quelque centaines de kilomètres de la frontière russe. De l’occident quoi. Ce cher occident qui commence à me manquer sérieusement. A l’époque où les puissances occidentales se partageait des parts de l’immense gâteaux qu’était la Chine des Empereurs Qing, d’origine Mandchoue au passages, les Empereurs Russes cherchaient à relier leur ville nouvelle de Vladivostok au reste de la Russie, ce qui était techniquement compliqué en restant sur le territoire russe. La seule option valable était alors de traverser le territoire chinois. C’est dans cette optique qu’en 1898, la Société des Chemin de Fer de l’Est Chinois installa son quartier général dans une petite bourgade chinoise, rebaptisé Kharbin, puis Harbin, qui grossi en importance sous l’effet du développement économique induit par l’immigration russe. La compagnie commença à desservir plusieurs villes russes et chinoises de la région. Il est compliqué de dire à qui appartenait Harbin à cette époque, puisque la région appartenait légalement à la Chine, mais les Russes y faisaient la loi de facto, sans pour autant en réclamer la souveraineté. Toujours est il que cette situation ambiguë ne dura pas, vu qu’en 1905, l’influence russe diminua grandement suite à la défaite des Tsars lors de la bataille de Port Arthur, toute proche. Avec le départ des russes, une cohorte d’occidentaux s’installa à Harbin initiant un processus de développement économique auquel les chinois prirent une part importante. Base arrière des Russes Blancs durant la Guerre Civile Russe, elle devint l’un de leurs refuges après leur défaite, participant un peu plus à la russification de la ville. Les japonais prirent la ville en 1932, en même temps que le reste de la Mandchourie. Les russes prirent la ville en 1945, pour la restituer aux autorités chinoises de Tchang Kaï Check, qui perdirent la ville au profit des troupes de Mao Zedong au bout de quelques mois. A cause des relations tendues entre Mao et Staline, les quelques Russes restant furent reconduit manu militari en Union Soviétique.

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 17:04

The Great China Tour : Chap 17: Le marché de l’étrange.

 

Il y’a un truc que Soshi voulait faire avant de quitter Pékin. En fait, c’est quelque chose que tout touriste qui se respecte doit faire à Pékin voire en Chine. Un genre de “Must do“ en somme. C’est manger des trucs bizarre, genre des insectes ou des scorpions, voire des étoiles de mer. Mon japonais savait où trouver tout ça, dans un marché près de la gare du Nord. Je ne pensais pas le faire au début, et puis, bizarrement, la motivation m’est venue. Un truc à faire, et à raconter. Aussitôt dit, aussitôt fait, et on se retrouve dans ledit marché. C’est assez touristique, et avec le recul, ça me paraît assez évident. Les mets improbables sont là, en train de patienter sous le faible soleil hivernal pékinois. Des scorpions, des étoiles de mer, des espèces de larves énormes. Aucun chinois n’en mange. Ça ne donne pas envie. Face à ces délices incongrus, je ne sais pas quelle attitude adopter. Je n’ai pas envie de perdre la face devant mon samouraï de la baguette. Cependant, il n’a pas l’air dans son assiette, le nippon… Enfin, dans son bol de riz, je veux dire. Il devient livide. Visiblement, il est tout aussi mal à l’aise devant les subtils délices de la cuisine des fils du ciel.

Beijing 0463

 

Je lui demande s’il peut avaler ça. Il me répond qu’il a besoin d’un peu de temps pour réfléchir. L’ambiance devient bizarre, aucun de nous ne se sent de sauter le pas. Aucun chinois ne mange de ça, et encore moins les autres touristes. C’est cher en plus, genre trente quarante kwai.. Pardon, trois quatre euros pour une broche. Le truc, c’est que tout n’est pas hyper safe dans ce pays, et surtout pas la bouffe. Si jamais il m’arrive un truc, va falloir m’expliquer à demi mourant dans un hôpital glauque de la banlieue défavorisé de Pékin où je courrais le risque de tomber sur un réseau de trafiquants d’organes fasciste voire nazis qui s’empresserait de me vendre comme esclave aux talibans pakistanais. Une fois pesé tout les tenants et les aboutissants de ma situation et compte tenu de ce risque plus que probable, je reviens voir Soshi et je lui propose de se prendre un beef-noodle au chaud dans une bicoque à proximité. On parle. Il s’est complètement dégonflé et moi aussi. Faut dire que….y’avait de quoi.

 

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On met à profit le reste de la journée pour visiter le temple du ciel et le grand parc qui borde la cité interdite. Très joli ! Plus que les scorpions sur leurs broche en tout cas.

 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 16:49

The Great China Tour : Chap 16 : Le Nouvel An Chinois

 

Ce soir, c’est le Nouvel An Chinois. Vous savez, quand on voit des images de la communauté chinoise en train de faire mumuse à Belleville sur le 20h de France 2 ? Bon, sur ce coup, je remonte à la source du phénomène, et je le passe à Pékin. Classe, non ? J’en trépigne d’impatience. En fait, dans les croyances chinoises, les portes des enfers sont fermées toute l’année à l’exception d’une petite semaine au début du calendrier lunaire. Fort heureusement, pour empêcher les démons d’envahir le monde, les chinois ont trouvé un parade très efficace : ils lancent des milliers de pétards pour effrayer les esprits malfaisants. Futé, non ? Bon toujours est il que l’auberge est en effervescence. Tout ceux qui y logent et qui étaient en vadrouille à droite à gauche sont de retour, un peu comme nous au final. Il n’y a pas de festivités clairement organisé par la municipalité de Pékin, pas plus que par l’Etat, et encore moins le Parti Communiste de Chine. C’est très informel, du coup, il n’y a pas d’endroit où aller en particulier, si ce n’est….partout ! On partage un verre, Soshi et moi avec une française et son copain allemand dans le bar de l’auberge quand on entend les premiers pétards. On attend un peu, ça s’intensifie. Vers minuit on sort.

Les détonations des pétards sont si rapprochées qu’elles se confondent pour former un genre de roulement quasi continu. On marche dans la rue. Des pétards explosent dans tout les sens, des fusées sont lancées dans toutes les directions. C’est absolument fou ! Toutes les catégories de la population pékinoise se prennent à ce jeu, riches et pauvre, jeunes et vieux, hommes et femmes. Un type avec un gros carton de fusées le pose au milieu de la rue. Les roquettes jaillissent du carton au milieu des voitures qui s’écartent pour ne pas être touchées.

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La scène est surréaliste ! Si j’en crois le niveau sonore, la ville entière s’éclate à lancer des pétards. La française et l’allemand m’expliquent qu’ils font ça pendant une semaine. Pas avec la même intensité bien sur, mais quand même.

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Au passage, la française a une curieuse façon de s’exprimer, genre en anglais, mais avec le même accent que Louis Gallois quand il annonce un retard pour l’A400M : Un truc à couper au couteau. Ce qui ne serait un problème que s’il ne le faisait qu’en présence de non francophone, mais non, parce que, tu comprends c’est une question de respect. Ah ouais ? Et quand ils sont à 15 mètres et que toute la ville s’évertue à martyriser tes pauvres tympans innocents ? C’est encore du respect pour moi ? Tu y a pensé avec de torturer d’une façon atroce la langue de Shakespeare et de Justin Bieber ?

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 11:48

Le jour suivant, on s’attaque à un gros morceau : La Grande Muraille de Chine. La voir sur mon visa ne suffit pas. Il me faut me la voir en vrai. Avec Soshi, on décide donc de se lever tôt pour rejoindre le site. Il y’a au moins quatre sites. Le plus scénique, et également le plus couru, est supposé être l’endroit idéal pour prendre une photo à bout de bras, et dire “I’ve been there“ sur son mur Facebook. Comme on a un peu peur de la foule, par expérience de la Chine, on se décide pour le deuxième site le plus populaire, qui selon le Guide du Routard qui m’a déjà roulé tant de fois, vaut tout autant le coup. Départ en bus urbain pour la banlieue pékinoise. On flippe, parce qu’on ne peut pas reconnaître l’arrêt et on ne peut pas non plus parler avec le chauffeur. Ça va se faire au feeling. Fort heureusement, ce dernier ayant détecté la présence d’un “Long-Nez“ à bord, il s’arrêtera à bon port en nous faisant signe. Quelque chose de dingue nous est arrivé. Comme cette ligne est connue pour être celle qu’empruntent les touristes, sur les quelques arrêt précédent le bon, montent des gens avec des prospectus et proposant d’emmener les visiteurs à bon port. Devinez qui ils sont allés voir en premier ? Ils étaient tellement agressifs et insistant, concurrence oblige, qu’on a du se montrer extrêmement ferme pour leur faire comprendre qu’on avait pas besoin d’eux. En fait, plus on se rapproche de la Muraille, moins cher on payera le transport après le bus. Arrivé à ce fameux arrêt de bus, on constate douloureusement que les transports pour touristes n’opèrent que l’été. On a entre 10 et 15 kilomètres à se farcir, ce qui exclu d’y aller à pied ou en trottinette, d’autant que ça commence à grimper pas mal. Toujours autant de taxis clandestins. Nos égos respectifs doivent en souffrir, mais considérant les tenants et les aboutissants de notre situation, force est de constater que l’on doit faire appel à eux, sauf si on opte pour la solution alternative de glander dans un fast-food d’une zone commercial pékinoise. On négocie les prix, on fait jouer la concurrence. Soshi est toujours aussi fort à ce petit jeu, même avec ses trois mots de chinois, toujours trois de plus que moi ! On obtient quelque chose. On embarque dans une minuscule berline chinoise, genre Brillance, ou BYD, toutes ces marques qu’on redoute de voir arriver chez nous en Europe, mais dont on connaît même pas le nom.

On prend la direction de la Muraille. On quitte la ville et on roule maintenant dans une campagne montagneuse. Soudain, sur une ligne de crête apparaît une forme régulière et crenelée, la Grande Muraille de Chine ! Dernier rempart des Empereur face aux forces barbares venues du Nord ! Impressionnant, elle suit la ligne de crête sur des kilomètres.  Il est encore trop tôt pour vraiment se rendre compte.

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Le reste du voyage s’est déroulé sans histoire, on s’extrait du véhicule à grand peine, tellement nous étions plié dans tout les sens pour rentrer dans cette foutu poubelle. Surtout moi en fait, avec mon gabarit européen. Soshi, lui, il a pas eu de problèmes. J’ai repensé au Suédois de Xi’an d’un coup, le pauvre. Bon, on fait le choix de délaisser le télésiège payant pour monter à pied. 10min de bonne grimpette plus tard, on est sur la Muraille. C’est génial ! En fait, ce n’est pas très haut, ni très épais, mais c’est incroyablement long. En fait, tant d’un coté que de l’autre, elle s’étend à perte de vue. On la devine sur d’autres crêtes à plusieurs kilomètres de distance. On fait les photos qui sont d’usage lorsqu’on découvre le seul monument visible depuis la lune, et ensuite on a marché.

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En fait, ce n’est pas une sinécure que de se gambader sur la Muraille. En fait, ça s’apparente plus à une randonnée. La muraille épouse parfaitement le relief de la crête, ce qui fait que ça monte et ça descend tout le temps. En fait, je me demande bien comment ils espéraient mettre assez de soldats pour défendre un ouvrage aussi massif et aussi accidenté ! On reste en extase pendant une bonne heure. Vient maintenant le temps de redescendre. Retour au parking après êtres passé par la case restau, et après avoir snobé les boutiques de souvenirs cheaps. Apres négociations avec les taxis clandestins, vu qu’il n’y pas plus de bus ou de navette qu’à l’aller. Sauf que là, les taxis sentent qu’on n’a pas d’alternatives, et qu’on est bloqué dans la campagne. On fait jouer la concurrence. Le japonais est un négociateur prodigieux ! Il ne recule devant rien et obtiens presque tout ce qu’il veut. Ça prend le temps, mais on redescend pour un prix raisonnable. Retour dans le centre, retour à l’auberge ou on s’effondre sur nos lits.Beijing 0447

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 12:17

Alors bien sur, impossible de passer à Pékin sans s’adonner à toute ces activités de touristes. En même temps, on ne passe pas à coté de la Cité Interdite tous les jours !

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La Cité Interdite, comme on peut s’en douter, est située au cœur de Pékin. On peut même dire qu’elle est le cœur de Pékin. On y entre par la place Tienanmen, en passant sous le portrait du Grand Timonier. Il est particulièrement satisfaisant, moralement parlant, de passer devant des panneaux placés en amont des guichets, sur lesquels il est marqué “à partir de ce point, 3h d’attente.“ pour ensuite aller tout droit prendre son ticket. Au mois de janvier, c’est normal. Mon calcul s’est avéré exact. A savoir qu’au alentour du Nouvel Ans Chinois, les tour opérateurs occidentaux évitent la Chine comme la peste, et plus particulièrement les grandes villes comme Pékin, grandes villes que les Chinois s’empressent de déserter pour profiter de leur famille restées dans leur villages d’origines. Au mois de Janvier, et contrairement à ce que tout le monde m’avait affirmé, les villes chinoises sont vides et c’est le meilleur moment pour les visiter. Comme quoi, au royaume des aveugles, ceux qui se lancent sans savoir sont rois ! La contrepartie, c’est qu’il fait toujours dix degrés en dessous de zéro. C’est dis, après la visite, je me paye des gants ! Les canaux qui sillonnent la cité sont tous gelés, ce qui crée une atmosphère figée et presque fantomatique. Mon guide privé ne se lasse pas de me faire l’étalage de sa culture et commente tous ce qu’on voit. Plutôt cool ! Je serais passé à coté de beaucoup de chose, autrement. Les bâtiments sont absolument immenses. Louis XIV et son pavillon Versaillais peuvent aller se rhabiller ! C’est très loin d’être aussi élaboré d’un point de vue artistique, cependant, même si les deux complexes sont plus ou moins contemporains. Les bâtiments sont gigantesques et, chose très bizarre, il y’a au moins cinq ou six salles du trone, chacune réservée à un usage bien particulier. Soshi n’a pas manqué de me faire remarquer que les bâtiments étaient de style Qing. Il m’enlève les mots de la bouche ! En revanche, sa remarque concernant le fait que toutes les inscriptions en chinois étaient également doublées en caractères mandchous était plus intéressante. Les souverains mandchous se sont fondus dans la masse de leur sujet, mais dans leur jardin secret, pas question de parler la langue de la populace ! Une fois passé toutes les salles du trône et les énormes cours destinées à passer les troupes en revues et à admirer les courtisans (et intriguant, bien souvent) faire des courbettes au Fils du Ciel, on arrive à une sorte de dédale où se mêlent toutes sortes de cours, jardins et temples. Ici, la cour passait l’essentiel de sa vie à tenter de se distraire et à trouver le moyen de s’attirer les bonnes grâces du souverain. Impressionnant par sa taille, dégageant une impression extraordinaire de force et de puissance, la Cité Interdite est un de ces endroits à visiter absolument de par la plongée dans l’histoire qu’elle permet. En revanche, toute ceci laisse une impression de vide assez frustrante, la plupart des meubles et de tout ce qu’il y’avait à l’intérieur ayant été déplacé je ne sais où.

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A l’époque de l’Empire, l’un des souverains céleste décida de faire construire en dehors de Pékin un palais d’été en dehors de la ville. Sans doute pour rechercher calme et volupté pour se ressourcer, mais aussi en même temps de se donner le temps de réagir au cas où le peuple profiterais de la chaleur estivale pour se soulever. Le Palais, en fait un vaste parc parsemé de nombreux bâtiments aux usages divers, s’étant sur une surface impressionnante. De nombreux bâtiments ont étés détruits par les troupes françaises, pendant la Seconde Guerre de l’Opium dans les années 1850-1860, pour faire plier l’Empereur qui ne voulait pas payer ses doses de came “made in french Indochina“. Vive la Coloniale ! De par ce fait, certains éléments ne sont plus qu’un souvenir.

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Toujours avec mon pote Soshi, on décide d’y faire un tour. Une heure de transport en commun plus tard, nous voilà à pied d’œuvre. Ça sent l’énorme machine à touriste, mais vide en cette saison. Toujours cette même impression d’être dans un monde figé par la glace, et dans le temps. Le parc est immense, comparable à Versailles, une fois encore. Mention spéciale pour la soi-disant reconstitution d’une rue de Pékin destinée à faire connaître la vie de la populace à l’Empereur qui ne quittait les murs de sa citadelle, ce qui devait être idéal pour diriger son pays en toute connaissance de cause. Mention spéciale pour le bateau de pierre, comme figé dans les glaces, imitant un steamer à vapeur dans le style Mississipi, ultime gabegie d’un régime à l’agonie.

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 12:14

Comme ils ne nous reste pas beaucoup de temps, à mon nouveau pote Soshi et à moi, on décide de faire un truc pas trop long ! On part donc  au Silk Market. Le marché de la soie, donc, est une appellation fort pudique pour un véritable temple de la contrefaçon. Je pensais que des pratiques aussi douteuses ne s’étaleraient pas au grand jour mais que nenni, le bâtiment a même droit à sa sortie de métro dédiée. On croit rêver. En vérité, ce coin, c’est plus un attrape-touriste ou attrape jeune-expat qui ne penserait qu’à se la ramener en rapportant des faux polos Lacoste ou Ralph Lauren de Chine. Bon, alors, ici, pas de jaloux, toute les grandes marques, et même les autres dans certains cas, on droit à leur produits contrefait. Les classiques Ralph Lauren, à la qualité fort variable d’une boutique à l’autre, les Tommy Hilfiger, Lacoste, Burberry, Hugo Boss, et autres ne sont pas epargnés. Plus douteux encore, une boutique propose du matériel de montagne, parfois même d’alpinisme à des prix défiants toute concurrence. Pas cool ! Encore que dans pas mal de cas, impossible de déceler les défauts du produit. Il se dit que ce sont souvent des articles tombés du camion. De la à faire du rappel avec une corde achetée dans un supermarché de contrefaçon de Pékin….

 

L’autre truc marrant, c’est la négociation. Je m’y suis essayé à Hong Kong, mais force est de constater que mon japonais me met à l’amende. Suivant un rituel bien rodé, il demande un prix, en propose le quart, fait la moue quand le vendeur lui consent 30% de rabais, fait mine de s’en aller, puis reviens à la charge, paraissant faire un effort surhumain à accepter de payer moins de la moitié du prix de départ, et le tour est joué. Les vendeurs se prêtent à son jeu, mais ils n’ont pas l’habitude des gens aussi coriaces, apparemment. Comme il est asiat, il est également moins pris pour un pigeon que moi, ce qui est un énorme avantage pour lui, le touriste occidental étant forcement plein au as vu de la part des vendeurs pékinois. J’ai besoin d’un sac, je prend une fausse sacoche Diesel en me demandant si elle passera la douane et de Hong Kong, et les douanes françaises. J’applique méthodiquement les techniques de mon coach, mais le vendeur ne se laisse pas démonter. Comme il sait que ce n’est pas dans ma culture de négocier, il pense que je perdrais patience avant lui. Le pauvre en sera pour ses frais ! Je me demande quelle marge il fait en me vendant son sac à 40% du prix initial. Qu’importe, il m’aurait proposé un prix décent d’entrée de jeux, j’aurais accepté sans soucis. Il est aussi très amusant de constater qu’il tentait de me convaincre de l’authenticité de son produit. Ne jamais croire un chinois…

 

OK, ces formalités accomplies, direction Ghost Street, la rue des fantômes, nommée ainsi parce que les nombreux restaurants qui la parsèment sont ouverts jours et nuits. Notre choix se porte sur un restaurant Ouighour, l’une des communautés musulmane de Chine. Un homme se tiens à l’entrée, faisant chauffer du charbon de bois dans un récipient métallique rudimentaire. Sans doute essaye il de se réchauffer. Le menu est tout entier en Chinois. Soshi, qui parle un peu chinois, et qui reconnais certains idéogrammes communs avec le japonais me fait une traduction tant bien que mal. On se met d’accord pour un hot pot, la fondue chinoise que je n’ai jamais gouté. Il commande un truc qu’il n’est pas capable de me décrire, mais qui est très bon selon lui. Bon, je ne serais pas à ça près de toute façon. La serveuse arrive et nous pose un récipient monumental sur un genre de trepied avec de l’eau chaude dedans. Le type au charbon de dehors rentre et alimente en charbon ardent le petit réchaud situé à la base du récipient. Le plat de Soshi arrive. Il ne cache pas sa satisfaction à sa vue. Moi, je reste dubitatif. On dirait des pâtes, comme des tagliatelles, mais en plus blanc, et avec des petits boutons dessus. Je me lance. Pas de bol, c’est vraiment pas bon ! Soshi retrouve ses mots, et m’explique que ce sont des morceaux d’estomac de mouton ! Il m’a bien eu, le jap ! Lui qui venait de m’expliquer que les japonais étaient des gens qui mangeait normalement… Quel naïf j’ai été de le croire ! Ne jamais faire confiance à un Japonais, je suis dans de beaux draps !

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 12:10

Point culminant de mon voyage, Pékin m’excitait au plus haut point. Capitale historique des empereurs de Chine, mais aussi des evenements les plus important de l'histoire du pays, la ville regorge des vestiges de son passé. Capitale culturelle également, siège de nombreux artistes en tout genre. Capitale de la Chine actuelle, centre de gravité de l’empire le plus incroyablement peuplé de tout les temps, l’un des plus étendu, et bientôt le plus puissant qui n’ai jamais existé, siège du pouvoir d’une dictature vieillissante et d’une brutalité sans nom, mais aussi de ses détracteurs les plus audacieux, la ville tentaculaire de Beijing fascine autant qu’elle peut rebuter.

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Tout le monde s’agite dans le train. C’est le terminus. La gare, depuis l’intérieur est absolument immense. Il est 5h30 du matin. Le bad trip se répète encore et encore. C’est la troisième fois. J’en ai un peu assez en fait. Je ne sais une fois de plus pas ce que je vais faire pendant 3 ou 4 heures. Je ne sais même pas dans quelle gare de Pékin je suis. Je tente une approche dans le métro, dont la station est dans la gare. C’est très bizarre. La gare est agité comme une ruche, mais la station du métro est quasi deserte. J’ai l’explication un peu plus tard : la station ne relie que la gare à la banlieue proche. Hyper pratique. La jonction avec le reste du réseau est prévue d’ici quelque mois. Pas de bol donc.. Devinez qui va se taper tout le trajet à pied pour rejoindre la station la plus proche ?

Je me trouve un KFC, les sbires du colonel empoisonneur me servent un café. J’attends l’aube. En lisant mon ticket, et en recoupant les idéogrammes dessus avec d’autre sur des cartes et autre, je réalise que je suis à la gare de l’Est, et non pas à la gare centrale.

Comme c’est la période du nouvel an chinois, j’ai pris la précaution avant mon départ de réserver une place dans une auberge de jeunesse ici. Comme je ne rêve que de poser mon sac alourdis de souvenirs en tout genre, je bouge vers l’auberge directement.

Pékin est un peu le royaume de la paranoïa, pour preuve, mon sac est soumis systématiquement aux rayons X à chaque fois que je prends le métro. Je me demande bien à quoi ça sert, puisque les soi-disant agents de sécurité ne sont que des gamins immatures flottant dans leur uniforme de supplétif de la police chinoise qui ne prennent pas le temps de regarder leur écran de contrôle.

L’auberge est un peu à l’écart. Elle s’appelle “Auberge des neuf Dragons“. Je ne sais plus du tout si je l’ai choisi pour son nom ou pour son tarif. Je me pointe à la réception. Une fille très aimable et parfaitement bilingue m’explique qu’elle n’a pas entendu parler de ma réservation. Je vérifie sur l’un des ordinateurs de l’auberge. En fait, je suis en avance de deux jours. Elle m’explique alors que de toute façon, ma place est quand même réservée, vu que c’est la période du Nouvel An. Ça valait bien le coup que je paye ma réservation sur internet. Je manifeste mon désaccord, comme il se doit en situation d’escroquerie manifeste, et c’est à ce moment là que quelqu’un rentre dans la réception de l’auberge. Il est jeune, asiat, mais parle en anglais. Il demande s’il est bien à l’hotel du Dragon. On lui répond que non, c’est à coté. En même temps, si tous les établissements ont presque le même nom, c’est normal qu’on confonde ! Il part. j’attends que la fille de l’auberge trouve une solution… Elle parle en chinois avec sa collègue. Je suis sur qu’elle est en train de me tailler. Et là, le type de tout à l’heure revient. Il explique que l’hotel du Dragon est trop cher pour lui, et qu’il préfère ici. Ce type est définitivement plus paumé que moi, je ne pensais que cela puisse être possible. On me propose une chambre avec deux lits au prix du dortoir avec le type paumé. Je saisi l’aubaine ! C’est mieux que le dortoir.

Mon nouveau compagnon de chambre s’appelle Soshi, il est japonais de Tokyo. Ça ne s’invente pas, un japonais qui s’appelle Soshi ! Il a exactement le même âge que moi, à quelques jours près, il étudie le business à Melbourne. Vu que sa copine venait de le plaquer, juste avant ses vacances d’été en Australie, il en profite pour voyager. Il est parti de Singapour, a visité tout l’Asie du Sud-Est, la Chine du Sud, et a atterri à Pékin. Il a pour projet de continuer vers la Mongolie, puis de rejoindre l’Europe par le Transsibérien. Chapeau, le jap ! 

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 14:26

 

 

Je pars le soir même. Je prend un train de nuit direction Pékin, mais je m’arrête à mi-chemin, dans un bled appelé Pingyao. D’après le Guide du Routard, c’est vraiment sympa. Bien que ce sacré guide m’ait roulé plus d’une fois, je décide de lui faire confiance. Les trains sont de plus bondés, on s’approche du Nouvel An chinois proprement dit. Rien d’extraordinaire au voyage, si ce n’est que le centre de la chine est vraiment morne.

 

Une personne en uniforme de réveille, en me disant un truc en tchong. Je pensais qu’elle disait Piao “Billet“, mais elle disait en fait Pingyao. Il est même pas 6h du matin. C’est un cauchemar ! Je débarque. On n’est même pas dix à descendre, dont un couple d’occidentaux. Il fait nuit. Il fait froid. Il y’a même des plaques de neige par endroit. Je sors de la gare. La place de la gare n’est pas goudronnée. Pas de buildings. Juste des bâtiments trapus et en briques rouge. Une horde de gens me proposent toute sorte de taxi. J’en ai un peu marre de me faire pigeonner, et me taper un tour en touk-touk ouvert au quatre vents par moins dix degrés ne m’enchante guère. Je m’enfonce dans la ville espérant trouver un restau ouvert, comme un fast food ouvert 24h/24 par exemple. Rien. Cette ville est minuscule. Enfin, en France, elle serait préfecture au moins, mais ici, on a l’impression d’être dans un énorme village, grand, mais avec très peu d’activités économiques. J’atteins la vieille ville. En pleine nuit, les remparts sont impressionnants. Rien n’est éclairé. Définitivement, il n’y a rien dans cette ville. Je rentre à la gare, frigorifié. Il y’a un radiateur dans la salle des guichets, sauvé ! Je reste 1h30-2h là, à attendre, puis je bouge vers un fast food dans le centre ville.  Je reste une ou deux heures, a siroter du café en mangeant des donuts, dans un état pré-comatique.

Pingyao 0267 

 

Enfin, le soleil se lève ! Je ne l’avait jamais autant attendu depuis mes nuits à la belle étoile en hiver avec les scouts ! J’avais oublié cette sensation si douce !

 

Pingyao est une cité ancienne entourée de remparts, miraculeusement préservée de la révolution culturelle. On y trouve, dans une zone préservée, tout sorte de vieux bâtiments, des temples, la première banque moderne de Chine, la première chambre économique aussi. C’est étrange que tout ceci ait émergé dans un patelin du Shaanxi, tout de même. J’essaie de gruger l’office de tourisme en présentant ma carte d’identité française en disant que c’est une carte étudiant, mais ils ne sont pas dupes. Dommage, à Xi’an ça avait marché. Ballade sur les remparts, visite des temples et des différents trucs à voir. Le froid et la brume donne un air mystérieux et intrigant à l’ensemble, mais ce n’est pas très riant comme endroit. Il n’y a pratiquement pas de touristes et encore moins d’occidentaux. Le couple de tout à l’heure s’est volatilisé. En début d’aprem, j’ai épuisé tous les trucs à faire. Zut, c’est trop court… c’est en sortant du restaurant ou j’ai failli faire une crise cardiaque en découvrant la note, qu’un individu  m’aborde et me demande un truc dans un anglais plus  que moyen un service. Je me demande bien quoi ! En fait, il veut que je tape un mail pour lui et que je l’envoie à des amis à lui. Il ne sais pas utiliser internet. Je soupçonne une arnaque, mais ça n’a pas l’air. On trouve un ordinateur derrière le guichet d’un monument. Il a l’air de connaître tout le monde ici ! j’en profite pour corriger un peu son anglais écrit. Ses correspondants sont français, des touristes de passages avec qui il a sympathisé je pense. Une fois ça de fait, il se confond en remerciement ! De rien, bonhomme ! J’ai plusieurs heures à tuer avant mon train, alors c’est moi qui te remercie !

 Pingyao 0252

La ville au alentour est d’une pauvreté affligeante. Ça tranche tellement avec HK, ou même avec Canton. Je n’ose même pas imaginer ce que cela peut donner dans une ville plus petite. Ce n’est pas inintéressant de se promener dans les quartiers plus modernes. C’est un peu la “Vrai Chine“, le quotidien de la majorité du plus important peuple sur Terre. Pas de marques occidentales. Pas même McDonald’s. Peut être Coca-Cola dans les fastfoods locaux. Je prend le train pour Pékin dans la soirée.

 

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 14:46

The Great China Tour : Chap 10 : L’armée de terre cuite

 

Départ pour l’armée en terre cuite. Mon nouveau pote me guide jusqu’à la gare routière, le site est à près de une heure de route. Tout deviens plus facile avec lui ! Disons qu’il peut comprendre ce qui est marqué, et demander sa route aux gens autour de lui, gros avantage ! Ambiance des gros sites touristiques sur place, boutiques de souvenir en pagaille, restaurant internationaux et chinois à des prix trois fois plus élevé qu’ailleurs. Fort heureusement, pas grand monde. La température avoisinant les 0°C y est peut être pour quelque chose. J’imagine qu’en période estivale il faut attendre des heures avant de pouvoir rentrer.

Bref, si vous voulez en savoir plus sur le site, allez checker sur l’internet. Sachez que c’est extrêmement grand, et impressionnant, et incroyablement bien conservé. Des milliers de figurines grandeur nature presque à perte de vue. Ils sont définitivement fous ces chinois !

Xian 0225

 

Retour, crevé, dans le bus. Je parle avec Chen (je crois que c’est comme ça qu’il s’appelle, je ne suis pas sur.) En fait, c’est compliqué de parler avec lui, son anglais étant assez balbutiant. En fait, il compte sur moi pour s’améliorer, et en échange, il me sert de guide. Habile ! Il me raconte un tas de trucs, sa vie, ses études, comment il voit son avenir. C’est amusant, il va bientôt partir faire son service militaire dans l’Armée Populaire de Libération. C’est curieux, ce type si gentil et si inoffensif va rejoindre les rangs de ces trouffions pas commodes qui montent la garde un peu partout dans les villes.  Ça me paraît dur à imaginer. Sur la télé du car, ils passent un genre de comédie bouffone chinoise, genre Austin Power qui croiserait la route de Tigres et Dragons. Je pige rien et ça n’a vraiment pas l’air fin. M’enfin. Arrivé à l’AJ, on continue à parler. Il me loue les vertus du jade, me soutenant que c’était une pierre magique qui avait la vertu de guérir et protéger des maladies. C’est marrant comme il peut être superstitieux. On a un troisième camarade de chambre, et grosse surprise, c’est un occidental. Il est suédois. Il donnait des cours d’anglais à Tianjin et voyage en solo, exactement comme moi, mais en partant du nord. On laisse Chen sortir avec ses amis de Xi’an, et on va discuter dans le bar de l’AJ. Je suis content de voir un type faisant comme moi ! C’est marrant, on a exactement le trajet inverse, ce qui fait qu’il connaît les endroits où je compte me rendre. Il a également les mêmes préoccupations que moi, à savoir qu’il arrive au bout de son séjour en Asie, et qu’à son retour, tout sera comme avant, sans aucun changements. 

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 13:09

The Great China Tour : Chap 9 : Xi’an

 

Après ma folle équipée de la veille, je voulais a tout prix passer une journée peinarde ! Direction le quartier musulman. Xi’an, en sa qualité de capitale des empereurs de Chine pendant de nombreuses dynasties, a eu ainsi l’insigne honneur d’etre le point de départ de la route de la soie par laquelle les chinois exportaient leur précieux produits jusque dans l’Empire Romain. Lesdits chinois étant assez casaniers, ce sont des peuplades originaires des steppes d’Asie Centrales et des Arabes qui se chargeaient d’acheminer les caravanes de chameaux à bon port. C’est ce qui explique la présence d’une forte communauté musulmane à Xi’an. Aujourd’hui, les arabes et turques ont été remplacé par des Hui et Ouïghours. Il en résulte une atmosphère unique, a mi chemin avec ce que l’ont peut rencontrer dans des pays du moyen orient, du moins à l’idée que je m’en fait, et au  reste du monde chinois. Je fais les souks, rien à acheter. Ça fait quand même plaisir de voir des gens qui mangent un peu comme nous ! Quel bonheur d’acheter un peu de pain, même sans levain ! Escale à la célèbre mosquée. Très ancienne, mais encore en activité. Tout comme certaines églises que j’ai pu voir dans le Yunnan, celle ci est dans un style typiquement chinois. Assez rigolo, donc.

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Un membre de l'ethnie Hui

 

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La Mosquée (!!)


Dans l’après midi, je me dirige vers le musée de Xi’an, qui retrace tout l’histoire de la province du Shaanxi. Vaste programme. Je marche pendant longtemps, très longtemps. Je passe les murailles de la villes, impressionnantes. Pas question de m’embêter avec les bus, toutes les artères de la ville étant bouchées, et, cerise sur le gâteau, pas moyen de dénicher un plan du réseau. Ceci dit, le ticket n’est qu’à 0,5 Yuan, soit 5cts d’Euro. Pas mal, non ? A Paris, c’est combien ? 1,70€. Même à Bordeaux, c’est 1,40€ ! L’arnaque ! Surtout pour payer le CE de gens en grève la moitié du temps ! Au moins, on sait que c’est bête de frauder. C’est au moment ou je fais une pause, crevé, que je leve la tête et aperçoit……une station de métro ! Je maudis le Guide du Routard qui n’a pas été foutu d’y faire allusion une seule fois ! Grrr ! Fini de m’embêter, je prends le métro. Il est flambant neuf ! Ça fait plaisir ! Tout est propre, tout brille ! C’est chouette ! Pas de pub sur les murs, tout les panneaux sont remplacés par des modes d’emploi du métro de Xi’an. Il faut croire que les gens du coin n’ont pas beaucoup bougé. Le système est le même qu’à Guangzhou, du coup, je me paye même le luxe d’apprendre à un groupe de locaux comment se servir de leur propre métro, ce qui ne manque pas de les amuser et de déclencher un concert de “Xie Xie“ reconnaissants ! Le musée est fermé. Enfin, pas complètement parce que les militaires qui montent la garde devant sont toujours là. (Pour un musée ? Ils sont fous ces chinois.) En fait, il ouvre à 14h. C’est pire qu’en France ! Bon, une fois à l’intérieur, grosse déception. Le gros de l’exposition est en fait constitué de pots cassés, et le fait qu’ils soient de l’époque Ming, Chang, Qing, ou Tang ne change rien à l’affaire. Le plus rigolo étant les explications pour le moins laconiques accompagnant lesdits objets, aussi passionnantes que “Un pot“, “Un vase“ ou “Une épée“. Je ne sais pas si les explications sont plus complètes en chinois et s’ils prennent donc les occidentaux pour des cons, mais ça n’a pas l’air. Un joli musée, mais la démarche pédagogique est vraiment à la masse !

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La grande rue de Xi'an

 

Une fois “instruit“, retour vers l’auberge. Il est temps d’aller chez le coiffeur. Le truc c’est que ça peut rapidement partir en sucette si on ne se comprend pas, mon coiffeur et moi. Je tente le coup. Je débarque dans une échoppe ou 6 ou 7 jeunes coiffeurs ne foutent strictement rien. Je commence mes explications en anglais, aussitôt accueillies par des éclats de rire. Visiblement, je suis le seul blaireau occidental à me faire coiffer ici. Ma plus grosse crainte était de me faire faire une coupe d’asiat, en dégradé. Il n’y a rien de plus ridicule que de voir un blanc coiffé comme un chinois. A mon grand soulagement, il n’en est rien, et le boulot est bien fait. Je paye une somme dérisoire, je pars. Apparemment tout le monde s’est bien marré ce soir là !

Il y’a une nouvelle tête dans mon dortoir ce soir. Jusqu’ici, j’étais seul. Il s’agit d’un jeune de 19 ans, électronicien dans le Guangdong, et en vacance en solo à Xi’an. Drôle d’idée. M’enfin. Il est super sympa. Je lui propose d’aller voir l’armée en terre cuite le lendemain. Marché conclu. Dodo.

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